Quelle dénomination pour un papillon ! Une déesse antique du printemps ! C’est vrai que Zerynthia rumina, Proserpine est admirablement belle et la rencontrer au mois d’avril dans des endroits très sauvages est une grâce que la nature nous fait.

Ici sur ma photo, il s’agit de Zerynthia rumina F.medesicaste, une variante au sein des proserpines, reconnaissable à sa macule rouge du dessus de l’aile postérieure.

Je l’ai rencontré dans les monts de Vaucluse, sur un versant sec, plein sud, très abrité, dans une petite clairière sauvage au milieu d’un massif forestier.

Univoltin de fin mars jusqu’à mai, ce papillon protégé affectionne les terrains secs, chauds et rocheux, les broussailles, les rives asséchées, les lieux cultivés et les prairies fleuris, à partir du moment qu’il y croit des aristoloches où pondre et dont les chenilles une fois nées se nourriront exclusivement. La nymphose se déroule sur une tige, au revers d’une pierre, dans une écorce. Elle hiverne à l’état de chrysalide.

Ce papillon est protégé au niveau national. Il est interdit de le capturer, de le toucher, et de détruire son habitat.