La Vendangeuse

Sternebergies jaunes au bord d'un champ en septembre.

Comme son nom l’indique, c’est en automne que j’ai rencontré pour la première fois la sternbergie jaune (Sternbergia lutea). A dire vrai, cette année, elle est très abondante et c’est un délice des yeux de la croiser sur son chemin.

Que l’on ne s’y trompe pas, la sternbergie jaune n’est pas un crocus même si sa fleur le rappelle, car elle porte 6 étamines tandis que la fleur de crocus n’en porte que 3. La sternbergie jaune fait partie de la famille du narcisse (Amaryllidaceæ), c’est une vivace bulbeuse basse, glabre, que l’on croise à l’état sauvage en méditerranée uniquement (ailleurs que là elle est plantée), d’août à octobre, dans les lieux rocailleux et herbeux, les broussailles sèches, sur les collines et jusqu’en basse montagne.

Sa couleur fascinante d’un jaune d’or éclatant la rend très visible. Cette présence soudaine inattendue au début de l’automne, en petites stations, comme autant de petits gobelets lumineux, transforme le moindre chemin en jardin d’agrément enchanté.

C’est la première fois que j’en vois autant cet automne. Sans doute une conséquence des averses abondantes tombées au moment adéquat pour le développement de ses fleurs, tout comme l’herbe verte et drue, les feuilles de plantains et de pissenlits charnues, parmi lesquelles la sternbergie jaune a poussé… Ce mois de septembre restera marqué par le Vert dominant, parsemé de taches vives des fleurs d’automne, ce qui est remarquablement rare en Provence.

Photos prises le 3 octobre 2024 entre Saint-Didier et Venasque.


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