Les guêpiers


Quoi de plus jubilatoire que de regarder, d’écouter et de surveiller un guêpier ? Son plumage, son chant, ses mœurs tout est beau chez cet oiseau qui s’installe dans le ciel provençal dès le mois de mai, le temps pour lui de nidifier dans des bandes sableuses légères de talus et falaises où il creuse son nid, et de nous débarrasser d’un paquet d’hyménoptères (guêpes, abeilles, frelons, bourdons) qui constituent ses proies principales, de cigales, libellules, papillons, punaises, d’orthoptères (criquets, sauterelles), de coléoptères (lucanes, hannetons), de diptères (mouches…) avant de repartir, au mois d’août, pour l’Afrique.

Merops apiaster, autrement dit le guêpier a une silhouette élancée et élégante de la taille d’un geai mince. Ses couleurs rutilantes et chaudes (calotte rousse, bavette jaune vif cernée de noir, ventre turquoise, dos brun dégradé jusqu’au jaune, ailes verdâtres à pointes noires, queue vert émeraude d’où dépassent deux médianes effilées, bec noir en poignard légèrement arqué et bande noire qui traverse l’œil à l’iris rouge), le rendent incomparable; et son chant harmonieux fait de sifflements roulés est très envoûtant, quand il passe en bande dans le ciel crépusculaire de l’été.

Sur ces photos, une bande de guêpiers séjourne dans un lieu admirable dans le PNR du Lubéron, près d’une ferme, où j’ai la chance de les retrouver pour les observer tous les ans.

Il y avait un orage, son ciel gris de plomb, qui rendait les animaux nerveux ce 8 mai 2024.

Guêpiers sur fil à la chasse aux hyménoptères à la saison des nids dans le massif du Lubéron

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