Encore une merveille de papillon au nom à l’évocation antique, Diane, la divine, incarnation de la lumière du jour.

Diane (Zerynthia polyxena) très proche de Proserpine (voir dans rubrique « Animaux » l’article qui lui est consacré) de par son apparence et son mode de vie est un papillon protégé que j’ai rencontré dans les milieux humides sauvegardés de la plaine du comtat venaissin au tout début du printemps. Car contrairement à Proserpine qui vit dans les milieux secs et chauds, pour ne pas dire arides, Diane, elle, vit et se multiplie dans les zones humides des plaines. Leur unique point commun est leur plante hôte : les aristoloches.

Penchons-nous donc sur cette petite famille des aristoloches, plantes originaires des régions tropicales et méditerranéennes, et qui se distinguent toutes par leurs fleurs avec un tube droit ou courbé, renflé à la base, prolongé par une langue unique.

Toxiques, on a cependant longtemps cultivé aristolochia clematitis (nom vernaculaire de Sarrasine) comme herbe médicinale pour faciliter les accouchements et soulager les blessures et morsures de serpent…

Les Diane et Proserpine vivent en symbiose avec toutes les aristoloches qui se rencontrent dans le milieu qu’elles habitent, sans distinction d’espèce.

Les aristoloches croissent dans les haies, les champs secs, les terrains rocailleux, les fourrés, rochers calcaires et pour certaines d’entre elles, près de l’eau.

Ici, après avoir rencontré la Diane, j’ai cherché les aristoloches et j’ai trouvé rapidement Aristolochia rotunda sur de vastes étendues herbeuses séparées par des haies et des bosquets. (Pour information je n’ai pas trouvé de station d’aristoloches là où j’ai rencontré la Proserpine, mais peut-être n’ai-je pas suffisament prospecté la zone…).