Depuis 2019, le ciel d’ici (comtat venaissin) accueille des Rolliers d’Europe (Coracias garrulus) de façon notable, dès les mois de mai-juin en provenance d’Afrique tropicale.
Ces oiseaux de la taille d’un geai s’observent sur les lignes électriques, leurs meilleurs postes d’observation de chasse.
Ils se répandent dans les zones agricoles clairsemées, ouvertes, le plus souvent aux lisières des grands bois ou des forêts, puisqu’ils nichent volontiers dans de vieux troncs, des trous d’arbres ou encore des ruines.
Ils se nourrissent de gros insectes et de lézards qu’ils attrapent au sol en descendant d’un coup d’aile des postes d’observation où ils se juchent.
Cet oiseau au plumage d’un intense bleu turquoise est une pure merveille à observer. Lorsqu’il prend son envol et en fonction de l’incidence lumineuse, nos yeux sont totalement éblouis par la fulgurance du miroitement de ses larges ailes et de son ventre bleus… Il est vrai que sa silhouette peut parfois se confondre avec celle du guêpier, mais son bec est moins fin et moins pointu, et les zones noires et rousses de son dos ôtent vite la confusion.
Les rolliers d’Europe repartent à la fin de l’été, courant septembre, mais toujours avant les guêpiers comme je l’ai observé.
Ce nouveau compagnon des ciels d’été et de nos forêts, est absolument remarquable. Sa présence, corrélée au réchauffement climatique par GeS que nous vivons, fait partie de ces changements plus ou moins agréables et plus ou moins doux qui nous affectent tous. L’aire de répartition des rolliers d’Europe s’étend maintenant en un large éventail vers le Nord depuis la Méditerranée, et j’attends l’automne où je les verrai rester à demeure… Nous n’en sommes pas encore là même si depuis 2019, je constate que la date de leur départ recule été après été, tout comme celle des guêpiers. À suivre !
Les photos ont été prises pour les cinq premières, sur la zone des Confines (84) en 2023 et 2024 et la dernière dans le massif du Luberon, après Céreste en 2021.